Avec un chiffre d’affaires global de 63,1 milliards d’euros en 2021, le secteur de la pharmaceutique et de la santé est un poids lourd de l’économie française. Pourtant, malgré ces chiffres, ce secteur peine à recruter des candidats pertinents car il manque cruellement d’attractivité. Mais alors, comment expliquer ce désintérêt et redonner goût aux professionnels de cette industrie ? Décryptons.
En pleine transformation, le secteur diversifie ses leviers de recrutement (alternance, formation des plus jeunes candidats, sensibilisations aux différents métiers) pour répondre au besoin en emplois de ses entreprises, notamment dans le digital et les biotechnologies. Parce que le secteur peine à embaucher des candidats idéaux, le Leem, organisation professionnelle des entreprises du médicament opérant en France, a fait état de deux phénomènes qui freinent, ces dernières années, l’évolution de l’emploi du secteur pharmaceutique en France :
– Une tendance forte à l’externalisation d’activités vers la prestation (CRO’s, façonniers) en France, mais aussi à l’étranger ;
– Un manque de lisibilité des contraintes réglementaires et juridiques, ce qui ralentit la France dans sa compétitivité avec les autres pays.
Pourtant, ce secteur est en demande de talents. Arnaud Chouteau, directeur emploi formation au LEEM, a expliqué lors d’une interview pour Pôle Emploi : “On estime, aujourd’hui, à 10 000 le nombre de postes à pourvoir à l’horizon 2030 dans les biotechnologies, à mesure que s’accroissent les traitements biologiques commercialisés par les laboratoires pharmaceutiques et le besoin en vaccins. Les compétences digitales, que tout le monde s’arrache, font partie de nos grands besoins : plus de 5 000 postes sont à pourvoir d’ici à 2026 dans les métiers du numérique en santé afin de répondre aux enjeux en matière d’intelligence artificielle, de simulation numérique, de big data ou de cybersécurité.” Un secteur donc qui ne manque pas de postes à pourvoir mais qui peine à trouver la pépite parfaite à cause des compétences pointues que les entreprises demandent.
Cependant, en attendant que la nouvelle génération soit formée, il est possible d’accompagner vos cadres dirigeants en poste dans le développement de leurs softskills par l’intermédiaire de cabinet spécialisés en gestion carrière. Des coachs certifiés seront missionnés pour faire un bilan de compétences complet avec vos dirigeants pour construire un plan d’action leur permettant de mener à bien les challenges de demain.
Le Leem précise “l’industrie pharmaceutique recense aujourd’hui plus de 103 000 emplois sur tout le territoire, soit près de 150 métiers répartis entre les activités production, qualité, R&D, marketing/commercialisation, fonctions support, information médicale et réglementaire.” Cela montre l’intérêt des français pour ce secteur. À juste titre ! Si la crise de la Covid-19 a eu beaucoup de conséquences négatives comme le ralentissement voire l’arrêt brutal de nombreux secteurs d’activités, elle a cependant permis de replacer l’industrie pharmaceutique au cœur des stratégies.
Le secteur de la pharmaceutique et de la santé en pleine transition
D’une part, le numérique concentre une bonne partie des besoins de l’industrie pharmaceutique, qui cherche à digitaliser l’ensemble de sa chaîne de valeur.
De l’autre, nous avons pu assister à une prise de conscience de la part des décideurs politiques pour préserver l’emploi des entreprises du médicament sur le territoire français. Une aubaine pour les professionnels de ce secteur qui vont pouvoir recruter de nouveaux collaborateurs pour réindustrialiser la production.
Un secteur vieillissant qui peine à attirer des jeunes cadres dirigeants
C’est le constat qu’a fait Arnaud Chouteau, directeur emploi formation au LEEM. Il expose : “Trop souvent, les personnes qui ont toutes les compétences pour postuler chez nous n’y pensent ou ne le font pas, persuadées que cette industrie n’est pas pour elles…, alors que le secteur (ndlr : pharmaceutique) recrute toutes typologies de profils. Au LEEM, nous avons coutume de dire « du bac au bac +12 », et c’est une réalité.”
La raison du problème ? Les entreprises de médicaments subissent un déficit de connaissances et d’attractivité. Et ça se voit sur les chiffres. “L’âge moyen des salariés en 2020 est de 44,6 ans et continue de progresser même si le rythme de vieillissement ralentit légèrement à raison de 1 an tous les 4 ans. En effet, l’âge moyen était de 41,4 ans dix ans auparavant.” C’est dans ce cas précis qu’un cabinet de recrutement est pertinent, car il va aider l’entreprise à travailler sur sa marque employeur et leur permettre d’approcher en toute discrétion des candidats pertinents pour la fonction recherchée.
Les entreprises du médicaments en proie à la relocalisation
Autre limite de l’industrie : la crise sanitaire a également montré les défaillances de la France dans sa capacité à fabriquer en urgence sur son territoire. Pour soutenir la filière, des mesures ont été prises dont celle concernant la relocalisation du médicament. « Il y a une volonté politique française et européenne de relocaliser plusieurs activités dont la recherche clinique et la production de médicaments. C’est une mesure porteuse, qui devrait positivement impacter le volume d’embauches », explique Arnaud Chouteau.Et cette relocalisation n’empêchera certainement pas le recrutement par les grands groupes de profils internationaux, bien au contraire. Pour prévoir, le recrutement par approche directe en France comme à l’international s’avère être une solution adéquate afin de trouver les talents idéaux. D’où la possibilité de faire appel à des experts du recrutement pour vous accompagner dans la recherche de vos futurs cadres dirigeants en France et à l’international.